mercredi 28 septembre 2011

Cardiff, l'immortelle

Nous arrivons déjà à notre quatrième article ensemble et j’espère que vous avez senti à quel point le Royaume de sa Majesté est plein de surprises – sinon je n’aurai plus qu’à me reconvertir, dans l’ingénierie par exemple, en génie civil tant qu’on y est. Eh bien, ce sera encore le cas ici, puisqu’il s’agit de vous montrer le second cœur de Cardiff la bien-aimée, Cardiff l’immortelle.
Alors que les rues de Queen Street sont emplies d’une crowd tant baroque que de mauvais goût, I’m going way down South dirait un Monsieur qui a su mourir en toute dignité. A deux kilomètres au sud, se dresse Cardiff Bay, refuge des architectes en période de crise où Cardiff se rappelle à son passé portuaire. Les quais sont rénovés à merveille, à la fois délire et génie arrogant d’une capitale plus petite que notre chère ville rose.

Vue d’un palace à la ligne audacieuse

On en oublierait presque le très sinistre Bristol’s Channel qui joue tout de même le rôle d’alibi dans cette extra-vagance.
Cardiff Bay est aussi le refuge de ce qui doit être l’intelligentzia galloise, Messieurs rugbymen, ne le prenez pas mal ! Alors, pas de stade, mais en toute simplicité un opéra colossal, comme une comme une pépite monumentale avec ses inscriptions divines, au milieu d’esplanades ouvertes, un brin solitaires.

In these stones, horizons sing


Vue latérale de l’opéra de Cardiff

Alors que le quartier peine encore à trouver une population véritable malgré les nombreux bâtiments anciens cà et là, on sent que la poussée d’acné juvénile va s’éteindre pour donner naissance à une chrysalide fière d’inscrire en lettres capitales, à l’entrée de sa cité : Cardiff.

vendredi 23 septembre 2011

I will survive

Pas de doutes là-dessus, même sans Internet pendant une durée très indéterminée, je survivrai.
Je ferai même mieux que cela, je tiendrai mes avides lecteurs que vous êtes au courant des merveilles dont recèle Cardiff la majestueuse, Cardiff l’excentrique, la galloise Cardiff.
Commençons par ce dont il convient de commencer, à savoir Cardiff Castle. Sans grande notion d’anglais, vous comprendrez aisément qu’il s’agit évidemment du château de la capitale. Curieuse peuplade que les Gallois, ils n’ont pas fait dans l’exubérance mais dans l’efficacité. Sobre et loin des fastes d’un Schönbrunn ou d’un Versailles, il a toujours l’avantage de régner avec la classe gothique que son rang exige et d’étendre son imposante silhouette sur Bute Park qui en fait un lieu calme et hors du temps.

Cardiff Castle

Voici maintenant le fameux Bute Park, où l’on trouve les meilleurs écureuils des îles britanniques. 

 Bute Park, où une Zeze s’est cachée dans le paysage !!!


Mais comme Cardiff est une ville impétueuse, voici ce que l’on peut trouver sur le mur d’enceinte de Bute Park. Que mes aimables compagnons se rassurent, on ne trouve pas ce genre d’espèces en liberté au Pays de Galles.

 L’enceinte de Bute Park et de Cardiff Castle

Je sais ce cela peut sembler peu, mais c’est tout pour le moment.

See you !

jeudi 15 septembre 2011

I need a dollar, a dollar is what I need

Nous voici désormais à Cardiff, le bus nous a déposés à quelques encablures de la majestueuse silhouette du Millenium Stadium, toujours sous ce crachin qui semble rendre les imperméables poreux. Nous sommes en bord de mer, une houle violente nous accompagne désormais.
Notre auberge est alors un refuge chaleureux mais pas pour longtemps : Cardiff n’attend pas. Le temps de déposer nos bagages, nous sommes déjà dehors. Curieusement, il fait désormais beau (beau, pas chaud, hein !). Nous en profitons pour savourer les sandwiches préparés le matin même à Bristol au sein de Bute Park. Comment ça les saucisses ne sont pas cuites ? Ah oui, en effet, bon, ben il reste toujours le pain… A peine notre « repas » terminé, il se remet pleuvoir. Décidément, le métier de prévisionniste doit être un casse-tête ici.
Qu’importe, les valeureux français que nous sommes continuent leur excursion suffisamment pour pouvoir se repérer les yeux fermés dans la ville.
Le lendemain, réunion de présentation pour les Erasmus organisée par l’Uni (Danièle prends-en de la graine) où on nous explique qu’il sera compliqué de trouver un logement pour un semestre seulement, mais où l’on donne surtout plein d’infos pour ne pas être paumé. A peine la réunion prend-elle fin que tout le monde se saute dessus (en tout bien tout honneur) pour trouver des colocs. C’est ainsi que nous tombons sur un allemand répondant au doux nom de Felix et une allemande, Karin. Après quelques réponses hasardeuses, nous perdons notre allemand – ainsi va la vie – et gagnons un faux couple de portugais. La communauté était formée.
Nous voici alors emportés par la vague Erasmus jusqu’à l’agence de location de l’Uni (oui oui, Danièle, je te jure) qui a l’avantage d’offrir à la fois conseils et frais d’agence. Le choix est en effet limité : deux maisons sont disponibles pour 5 jusqu’à la fin janvier. Nous prenons rendez-vous pour l’après-midi même dans la cohue qui règne.
4 p.m. Le groupe avant nous vient de prendre l’une des deux maisons pour cinq. La décision s’est sérieusement simplifiée. L’agent nous amène faire un tour pour voir l’autre (être assis à gauche et ne pas conduire, ça fait bizarre). On est plutôt loin de la fac mais je me suis promis d’acheter un vélo. Par contre, le flush ne fonctionne pas, le fridge non plus, et la chatière permet d’assurer une circulation d’air plus que suffisante.


Du coup, pas de maison.
Abattus mais pas morts, nous décidons de revenir le lendemain au cas où, puis commençons à faire le tour des agences de location qui – soit dit au passage – sont omniprésentes. Seulement, peu d’entre elles proposent des locations à court terme, et sur la vingtaine, nous n’obtenons qu’un rendez-vous pour visiter une maison qui, peut-être, … Sur ce, dodo.

Une agence de location = un petit point rouge...

Mais ce matin, à 9h15, à la Student Letting Agency, bonne nouvelle, une nouvelle maison est disponible : alors voir ça. Le proprio était encore dedans, à tout retaper lui-même. Les peintures sont refaites ainsi que l’isolation, une machine à laver et un lave-vaisselle vont venir s’ajouter, et il y a même deux pièces d’eau. Avec satisfaction, nous avons dit : « Oui ! » 
Ramener la caution de £2500 quasi-intégralement en cash passe alors inaperçu.

Vue de notre rue

Vue de la façade

To be continued…

mardi 13 septembre 2011

Mowmow le Gaullois

Bon, bon, avec un peu de retard, certes, je m’y mets afin de vous emmener aussi un petit peu avec moi dans ce petit bout du monde, où je n’aurais jamais cru me sentir si étranger.

Soyons logique itou itou, commençons par le début : à savoir le départ d’Aurillac, 7 a.m. Derniers adieux à mon Auvergne ; pour que la transition se fasse en douceur, j’ai tout de même un bout de Saint-Nectaire dans mon sandwich pour midi. Trois heures plus tard (et oui, on ne le quitte pas comme ça, le Cantal), me voilà devant l’équivalent du Charles de Gaulle limougeaud qui lui ne comporte toutefois que deux portes d’embarquement. L’avantage c’est qu’on ne peut pas s’y perdre.

L’avion de la très irlandaise RyanAir est bien prévu, et je me dis qu’on aura du mal à perdre mes bagages vu le nombre de vol prévus simultanément : un.
Dans le hall d’accueil-enregistrement-embarquement, on comprend tout de suite que l’on part pour le Royaume-Uni, Nunu m’a semblé châtain clair l’espace d’un instant.

Je n’ai malheureusement pas de photo de cet endroit autant incroyable qu’improbable. Sorry. Car nous déjà bien loin du Limousin et autres traditions françaises.
Je ne vous ferai pas l’injure de vous conter un vol qui n’a rien d’extraordinaire mis à part mes charmants voisins de la côte galloise (qui m’ont proposé de m’amener jusqu’à Cardiff, soit dit en passant, enfin je crois) qui avaient eu l’humour de s’adonner à la langue de Châteaubriant, grand bien leur fasse.
Alors que nous avions quitté la France sous un ciel léger et bleu comme le mur que j’ai sous les yeux (cela ne vous avance certes pas beaucoup, mais correspond parfaitement), nous nous sommes retrouvés sur un tarmac balayé par un très vivifiant vent maritime et arrosé par un cynique drizzle (là encore si j’ai bien compris). Rien à faire, il me faut avancer, les sujets de sa majesté sont pressés.

Vue des quais

Un petit college des quartiers pauvres

Bristol est une ville magnifique, d’une richesse méprisée que j’ai eu l’honneur de pouvoir admirer. Les bâtiments sont fins et élégants, l’herbe est souple (heureusement vu le temps), le soleil est loin d’être omniprésent.
L’auberge de jeunesse est un classique du genre Rock’n’Roll : j’y retouve Pierre. Freddie où es-tu ?
Hélas, nous ne restons que deux jours dans cette ville, où curieusement la mascotte touristique est un pont suspendu, certes bien suspendu.
C’est dimanche à midi que nous rejoignons Cardiff. Gallois nous voilà !


Bristol, ville éclectique


Si le Pays de Galles veut se démarquer de l’Angleterre, ce n’est pas avec ce temps là qu’il y arrivera ! Qu’importe, je veux l’avoir, et je l’aurai.